Première étape de notre triptyque alpin avec le parc des Ecrins et la vallée de Chamonix, le parc national du Mercantour est l’un des onze parcs nationaux français, dont trois rien que pour les Alpes. Situé à l’extrême sud-est de la France, ses 1801km² s’étalent sur deux départements : les Alpes-Maritimes et les Alpes-de-Haute-Provence.
Après avoir longtemps hésité avec la vallée de la Vésubie, nous posons finalement nos sacs à Allos, à l’entrée nord-ouest du parc, pour ne pas avoir trop de route à faire. C’est que ça met du temps à se déplacer avec toutes ces montagnes partout là.
Le val d’Allos, le berceau du Verdon
Petit village devenu station de ski, Allos est situé sur les rives du Verdon, environ cent kilomètres en amont de ses célèbres gorges et à seulement dix kilomètres de sa source.
Une station de ski, en été c’est déjà pas bien fréquenté, mais alors en été de COVID, autant vous dire que c’est désert. Ca tombe bien, on préfère être peinard quand on randonne. Du coup on a randonné. Et on était… pas si peinard que ça au final (mais ça va, ça allait).
Les deux incontournables du coin sont le lac d’Allos, plus grand lac naturel d’altitude d’Europe, perché à 2228m et le mont Pelat qui le domine du haut de ses 3051m. Nous avons prévu de rester deux jours sur place, amplement suffisant pour voir les deux, vu que le départ du chemin pour le mont Pelat est au lac d’Allos. C’est vraiment bien foutu quand même.
Nous avons réservé via Airbnb un petit appartement typique des stations de ski, qui respecte la règle de caser le plus de couchages possibles par mètre carré. Ce logement ne vaut pas que je m’y attarde plus longtemps, alors je ne le ferai pas.
Les randonnées du Mercantour
Mont Pe Lac d’Allos
Pour notre première randonnée du Mercantour, nous attaquons directement le mont Pelat. Un chemin d’accès part depuis le lac d’Allos, que nous pouvons rejoindre en voiture. Tout contents de dormir dans un lit après nos nuits de camping aux gorges du Verdon, nous ratons la limite de l’entrée gratuite du parc, payante à partir de 8h30. Mal habitués par ces satanées cartes bancaires, nous n’avons pas de liquide sur nous, et bien évidemment, ils ne prennent pas la CB dans leur petite cahute perdue au milieu de la forêt.
Du coup on s’est garé au parking de la Cluite situé à côté des barrières et gratuit, lui, mais pas tout près. Il faut compter entre 2 heures et 2 heures 30 pour rejoindre le lac d’Allos, alors on ne s’est pas coltiné le mont Pelat dans la foulée. Nous avons rejoint le lac pour en faire le tour. Ce n’était pas ce qui était prévu, mais la montée est assez agréable. On ne croise que 2 ou 3 fois la route et nous progressons le reste du temps en forêt, pleine de fleurs et de cascades. L’aller-retour, le tour du lac et la pause picnic nous auront pris environ 5 heures quand même.
L’expression de ma grand-mère « quand on n’a pas de tête on a des jambes » n’aura que rarement été aussi juste.
Attention ! Depuis notre passage les horaires de gratuité du parking d’Allos ont changé. Il est maintenant payant entre 7h et 17h. Plus d’informations sur le site du val d’Allos.
Mont Pelat (et aussi lac d’Allos, forcément)
Nouvelle tentative le lendemain, cette fois-ci en se levant plus tôt pour pouvoir passer sans payer. On se gare au parking du Laus à 8h15 et on vise le sommet du mont Pelat, positionné à 3051m d’altitude, soit un peu moins de 1000m plus haut que le lac.
Cette randonnée est vraiment très agréable. On traverse plusieurs paysages différents et on y croise pas mal de marmottes (dont deux petites qui se sont chamaillées pendant de longues minutes awwww). Il n’y a pas de difficulté particulière, si ce n’est l’accès au sommet, pour lequel il faudra s’aider un chouïa de ses mains pour passer quelques gros cailloux, ce qui pourra déranger les personnes sujettes au vertige. Mais la vue à 360° vaut vraiment le coup. Et bon, il y a quand même 975m de dénivelé positif, alors allez-y tranquillou et n’oubliez pas de prendre beaucoup d’eau.
Randonnée : Mont Pelat au départ du parking du Laus • Durée : 5h30 – 6h • Distance : 13,59km • Dénivelé positif : 975m
On met ensuite le cap vers notre deuxième étape alpine, le parc national des Ecrins.
Mais allez, d’abord je vous mets une dernière photo de marmottes.