Quand on voyage avec un petit budget, le guide est en général une dépense facilement supprimée. Les services d’un guide sont bien souvent chers et n’ont pas toujours un grand intérêt. Mais il y a quand même des cas de figure où cela peut se révéler très utile, voire indispensable.

Quoiqu’il arrive, n’oubliez pas de bien vous renseigner sur le chemin que vous voulez emprunter avant de vous lancer. Outre les conditions météorologiques qui peuvent transformer complètement la randonnée, il peut exister des particularités locales ou saisonnières importantes à connaître. Pour tout ça, rapprochez-vous des autorités compétentes, comme un office de tourisme ou les gardes du parc.

Alors, dans quels cas peut-on se passer d’un guide et dans quels cas vaut-il mieux ne pas partir tout seul ?

Un guide est optionnel

Dans cette partie, je liste des types de randonnées qui peuvent parfaitement se passer d’un guide si vous avez un petit budget ou si vous préférez marcher en silence. Mais même dans ces cas-là, un bon guide pourra toujours être intéressant par sa connaissance des lieux ou de son pays.

Pour une randonnée à votre portée
Le chemin est suffisamment bien fléché, pas trop long. Il n’y a pas trop de dénivelé, pas de conditions particulières et rien de spécial à observer si ce n’est la nature. Je ne précise pas de distance ou de complexité, car tout le monde n’a pas les mêmes compétences d’orientation ou capacités physiques ou mentales.

Pour une randonnée dans un lieu avec de la faune facile à dénicher
Un guide pourra vous en dire plus sur ce que vous voyez, mais vous pourrez tout à fait voir des animaux sauvages ou des plantes multicolores par vous-même tant ça pullule dans tous les recoins.
Exemple : Les parcs nationaux du Costa Rica comme celui de Manuel Antonio

Singes capucin au parc national Manuel Antonio

Un guide peut être très intéressant

Ces types de randonnée peuvent être faites en solo si vous êtes aguerri(e)s à leurs particularités, mais elles pourront prendre plus de sens avec un bon guide du coin.

Pour une randonnée dans un lieu avec de la faune ou de la flore difficile à voir
Si vous ne savez pas où regarder ou ce qu’il faut faire pour voir sans être vus, un guide local sera votre meilleur ami. Il pourra vous aider à observer les animaux et les oiseaux sauvages ou encore vous détailler les différents types de fleurs que vous croiserez.

Si le sentier n’est pas indiqué
Pour parcourir un sentier non balisé, difficile à suivre, ou tout simplement un tracé pas répertorié, une bonne carte et un bon GPS peuvent faire l’affaire. Mais dans le doute, n’hésitez pas à vous servir d’un guide. Surtout si vous ne parlez pas la langue, pour demander des indications aux autochtones.

Si la randonnée a un aspect historique
Le guide est ici fort utile pour mieux comprendre l’Histoire du lieu, surtout si ce que vous voyez n’est pas parlant ou qu’il n’y a pas d’explication.
Exemple : Des randonnées passant par des ruines de cité incas.

Si la randonnée atteint vos limites physiques
Si il s’agit d’un type de randonnée que vous n’avez jamais faite, comme un trek sur plusieurs jours par exemple ou que vous avez un doute sur votre capacité physique, n’hésitez pas à louer les services d’un guide. Il peut vous sauver la vie. Ou plus généralement vous faire passer un bien meilleur moment que si vous vous étiez lancé(e)s seul(e)s dans l’aventure.
Exemple : Randonnée en très haute altitude.

Pour soutenir l’économie locale
En fonction des endroits, l’autorité qui gère le parc ou la région de la randonnée peut proposer des guides assermentés afin de guider au mieux les visiteurs. En louant les services de tels guides, vous pourrez participez non seulement à l’économie locale mais aussi à la préservation du lieu, en plus d’apprendre en vous amusant. Elle est pas belle la vie ?

En haut du Sentinel Pass dans le parc de Banff au Canada

Un guide est indispensable

Ici, le choix n’existe plus. Ces randonnées sont tout bonnement infaisables sans un guide par obligation des autorités locales ou si vous voulez rester en vie.

Dans certains endroits protégés
Certains endroits sont protégés pour diverses raisons, comme empêcher la détérioration des monuments par exemple. Dans ces cas-là, vous pourriez être obligés de faire appel à un guide pour accéder au sentier de randonnée.
Exemple : le trek de l’Inka au Pérou

Si l’endroit présente un danger particulier
Sur un glacier, en haute montagne ou sur la pente d’un volcan actif, ça peut être un poil dangereux si vous n’êtes pas un spécialiste. Pour ces cas de figure, il est souvent obligatoire de partir avec un guide, qui sera équipé en conséquence et qui saura comment réagir en cas de problème. Et quand ce n’est pas obligatoire, cela reste très fortement recommandé.
Exemple : Une marche sur un glacier islandais

Pour voir des espèces protégées
Des randonnées spécifiques peuvent être faites uniquement accompagné d’un guide, afin d’observer des espèces protégées.
Exemple : La ponte des tortues sur la plage de Tortuguero au Costa Rica.

Randonnée à Port Charcot en Antarctique

Comment bien choisir son guide ?

Vous aimeriez bien prendre un guide, mais vous hésitez encore. Vous avez peur de vous retrouver avec un groupe qui ne vous correspond pas ou de vous faire arnaquer ? Voici quelques conseils pour vous aider à choisir un guide.

Bien se renseigner sur place
Le premier réflexe à avoir est de se renseigner. Chaque région, chaque pays a ses spécificités et un critère de sélection ne sera pas forcément pertinent partout. Internet facilite énormément le voyage par la masse d’informations disponibles facilement et vous y trouverez énormément d’avis sur les guides locaux. Vous pouvez également demander conseil à votre hébergeur, que vous soyez dans une auberge ou chez un habitant, ou bien évidemment à l’office de tourisme du coin. Renseignez-vous sur la fiabilité du guide, mais aussi sur le type de prestation qu’il propose. Combien de personnes prend-il au maximum dans ses groupes ? Quelle(s) langue(s) parle-t-il ? Fournit-il de l’équipement ou de l’eau ?

Choisir un guide assermenté
Quand c’est le cas (dans les parcs nationaux ou régionaux notamment), préférez les guides assermentés. Ils ont plus de chance d’avoir été formés au moins pour la randonnée qu’ils couvrent et pourront donc vous apporter plus d’informations. Ils seront également plus à même de savoir comment respecter et protéger la faune ou la flore sauvage.

Pensez à donner votre avis
Partagez votre expérience, sur internet, dans un livre d’or, surtout quand l’expérience a été à votre goût. On a plus facilement tendance à donner notre avis quand il n’est pas bon, ce qui peut induire en erreur. Cela ne vous aidera pas à choisir un guide, mais ça aidera le prochain randonneur. Et n’oubliez pas qu’on est tous le prochain randonneur de quelqu’un.