En arrivant à Cusco, nous avions de grands espoirs. Un peu lassés de changer de villes tous les un à trois jours, nous voulions nous installer pour quelques semaines dans le même endroit. La situation en Bolivie avait chamboulé nos plans. Les manifestations suite à l’élection d’Evo Morales, puis à sa démission, paralysaient le pays et nous pensions l’éliminer de notre tour du monde. Il était donc temps de faire une pause et de reconsidérer notre itinéraire.
Nous sommes arrivés à Cusco par un bus de nuit depuis Arequipa. Comme toujours au Pérou, nul besoin de chercher un taxi, une flopée nous attend à la sortie de la gare. On en prend un qui nous amène dans le quartier San Blas où se trouve notre premier logement à Cusco. Dès notre première ballade, c’est le coup de cœur. On se met vite d’accord pour y rester plus qu’une semaine.
Dans cet article, je vous donne les raisons qui nous ont poussé à rester trois semaines à Cusco mais aussi pourquoi nous n’y sommes pas restés plus.

 

Le quartier San Blas

Se rendre à San Blas, c’est bon pour le cœur. Depuis le centre-ville, il faut grimper les ruelles escarpées et emprunté de nombreux escaliers pour aller d’un point à un autre. Mais ça en vaut la peine. Les rues sont pavées et les bâtiments sont blancs avec des toits en tuiles. Ils abritent plein de restaurants et de petites boutiques. Au détour d’une rue, on tombe sur une place ou un mirador qui nous font tomber la mâchoire. 
Malgré les quelques taxis qui vous oblige à vous serrer contre un mur pour passer, le quartier est plutôt calme. On y trouve aussi un marché et les meilleurs restaurants de Cusco, mais ça on aura l’occasion d’en reparler.

 

La vue

Cette ville est incroyablement belle ! A commencer par la vaste Plaza de Armas, le cœur du centre historique, d’où s’érige plusieurs monuments et beaux bâtiments, notamment une cathédrale et une église couleur brique.
Prendre de la hauteur est éprouvant à cause de l’altitude mais c’est nécessaire pour accéder aux principaux miradors qui offrent une vue grandiose sur la ville. 
Nous avons particulièrement aimé les miradors de San Blas et celui de Christo Blanco où se dresse un Christ menaçant.

Une ville chargée d’histoire

Ici, il y a encore beaucoup de traces du passé. Certains murs sont encore portés par les fondations Incas, plus résistantes aux séismes que les constructions espagnoles. Rue Hatun Rumiyoc, on peut observer la célèbre pierre à 12 angles, souvent utilisée comme exemple pour démontrer l’ingéniosité de la maçonnerie Inca. Les pierres sont taillées et polies pour s’emboîter parfaitement.
Un bon moyen de connaitre plus de choses sur la ville et sur le pays, c’est de faire un Free Walking Tour. Il y a plusieurs compagnies à Cusco. Nous avons fait celui de Free Walking Tour Cusco mais on vous le déconseille. Le guide était un peu mou et ponctuait quasiment toutes ces phrases de « It was old times. »
Sur l’avenue del Sol, on peut contempler un tag qui racontent l’histoire du Pérou. C’est assez intéressant à déchiffrer même si c’est un peu le bordel vers la fin.

 

La vallée sacrée

Cusco est le point de départ des excursions pour le célèbre Machu Picchu mais est aussi proche d’autres sites Inca magnifiques. Un article complet arrive prochainement sur le Macchu Picchu et les différents monuments de la vallée sacrée.

 

Pour manger

La nourriture du Pérou est réputée mondialement mais celle à Cusco m’a particulièrement plus car il y a une multitude d’options véganes. Il y en avait tellement que j’en ai fait un article dédié
Il y a aussi à Cusco de superbes marchés. Proche du centre, on trouve de tout au marché San Pedro où les stands sont classés par type de produits. Le marché plus modeste de San Blas a été notre fournisseur principal de fruits et légumes durant ces trois semaines. On s’est habitué à un stand de fruits où la vendeuse nous offrait toujours un petit fruit bonus. Un jour, elle nous tend ce qui ressemble à une petite banane. Curieux, on l’ouvre le soir même. Et surprise, rien à voir avec une banane, il contient des grains qui ont le goût de fruits de la passion. Il s’agit d’un Tumbo.

 

Alors, on s’y installe pour plus longtemps ?

Et non ! On a adoré Cusco mais il y a un gros point noir qui fait qu’on ne pourrait pas s’y installer à long terme : nous avons des têtes de touristes. Et à Cusco, les touristes sont sur-sollicités (pour ne pas dire harceler) dans la rue. Autour de la place d’Armes, on vous proposera sans cesse des massages, des bus touristiques, des tours pour le Machu Picchu, de cirer vos chaussures. Ailleurs, des femmes en habits traditionnels se baladent avec des lamas et vous proposent des photos. On essayera aussi de vous vendre des colliers, des dessins, de vous faire entrer dans un resto. On nous a même proposé des space cake ! Il suffit de répondre « No. Gracias » pour qu’ils nous laissent tranquille mais au bout de trois semaines, j’en avais marre.

 

Infos pratiques

Comment y aller ?

Depuis Arequipa, nous avons pris un bus de nuit de la compagnie Cruz del Sur. Il a duré 10 heures et nous a coûté 190 soles chacun (environ 25 euros). Il nous a déposé à la gare terrestre de Cusco à 20 minutes à pied du centre-ville. Nous avons pris un taxi de la gare vers San Blas qui nous a coûté 15 soles (1,95 euros).

Où dormir ?

Pour nos six premières nuit à Cusco, nous avons choisi La Bo’M, une auberge de jeunesse et crêperie conseillée par de nombreux guides et sites. Notre chambre pour six nuits est petite et il fait très froid à l’intérieur. L’ambiance rattrapait un peu le coche : la salle commune est chaleureuse (il y a d’ailleurs une cheminée) et elle est située dans la plus belle rue du quartier San Blas.

 

Pour les deux semaines suivantes, nous avons loué un appartement sur Air Bnb. Les photos de l’appartement étaient prometteuses et le toit terrasse était très sympa mais nous avons fait face à quelques déconvenues : un wifi de mauvaise qualité, une ampoule cassée dans la salle de bain jamais remplacée, l’évier de la cuisine fuyait ce qui nous obligé à faire la vaisselle dans la salle de bain où il n’y avait pas de lumière. Et il faisait tellement froid qu’on rajoutait des couches quand on venait de l’extérieur.