Après notre petite semaine dans les montagnes de Huaraz, nous avons décidé de rejoindre Arequipa. Problème : c’est loin. Alors on a cherché une petite étape en chemin et on a trouvé Huacachina.

Huacachina est une petite oasis coincée entre d’immenses dunes de sable et composée uniquement d’hôtels et de restaurants. Cette oasis est vraiment 100% touristique, donc si vous cherchez de l’authentique mieux vaut sortir cette étape de votre itinéraire. Pas besoin de s’y éterniser non plus, le principal (unique ?) intérêt de Huacachina est bien entendu ces dunes qui entourent l’oasis. Et surtout les tours de buggy avec quelques descentes allongé sur une planche de surf. Si vous n’êtes pas fan de sensations fortes ou que vous n’aimez pas les buggys parce que ça fait du bruit et ça pollue, vous pouvez grimper par vous-mêmes sur les dunes pour profiter de la vue et du coucher de soleil (plutôt en fin d’après-midi pour le coup).

Nous avons enchaîné un bus de nuit entre Huaraz et Lima (8h) avec un bus pour Huacachina le matin (4h20). Le tout avec la compagnie Cruz del Sur pour ne pas avoir à changer de terminal à Lima. Nous sommes arrivés à notre hôtel un peu avant 14h. Nous avons juste pris le temps de nous poser 2 heures avant de partir pour le tour de buggy à 16h. Les agences proposent plusieurs horaires, mais celui de 16h a l’avantage de finir par une petite observation du coucher de soleil depuis les dunes.

L’excursion commence par une balade en buggy composé de 9 touristes et du chauffeur. Le chauffeur bombarde un peu pour s’éloigner du nuages de buggys qui partent tous du même endroit et à peu près tous à la même heure. Très rapidement, on n’a plus que les dunes à perte de vue. Au bout de quelques minutes assez sportives, on fait un premier arrêt pour apprécier le panorama et le calme. On repart ensuite pour trouver quelques dunes propices à la deuxième partie de l’aventure : le sandboard. Le chauffeur sort du buggy quelques planches de surf et en donne une à chacun. Il nous montre la dune derrière nous et nous fait comprendre que c’est ça qu’on va descendre. Ca commence à rire nerveusement dans l’assemblée. On pose la planche au sommet de la dune, on s’allonge à plat ventre dessus, on tient fermement les sangles qui dépassent, on tend les jambes, on dit qu’on est prêt et le mec nous pousse…

Au final, la descente n’est pas impressionnante du tout. Quelques secondes seulement sont nécessaires pour que notre embarcation vienne mourir sur le début de la pente d’en face. La sensation de glisse pendant la descente est vraiment très agréable. Une seule envie : recommencer.

Ca tombe bien, parce qu’on comprend qu’on va enchaîner directement avec la deuxième dune, un peu plus haute. Quand on arrive à la troisième par contre, la confiance est mise à rude épreuve. La descente est environ trois fois plus longue que les autres et il y a une sorte de cassure au tiers du chemin avec une pente bien plus raide ensuite. Mais bon, au pire on se vautre et on bouffe du sable, hein ? Alors je mets mes lunettes, je remonte mon Buff sur le nez et c’est parti. Et bien ce fut vraiment la meilleure descente. Bien plus longue, on sent bien l’accélération à la cassure et surtout on se rend compte que le reste de la descente est bien plus longue que ce qu’on pouvait voir du haut.

Une fois tout le monde récupéré, on remonte dans le buggy. Pour se remettre de nos émotions, le chauffeur passe en mode Mad Max et transforme notre trajet en montagnes russes. Au programme on retrouvera quelques descentes vraiment très pentues, quelques virages à flan de dunes avec le buggy penché à 45° et de grosses accélérations dès qu’il peut. Une fois qu’il a fini de jouer avec nous, il s’arrête pour une partie plus tranquille : le coucher de soleil. C’est assez impressionnant de voir ce décor et de profiter de ce calme.

Une fois la nuit tombée, on allume les phares sur le buggy et on rentre à l’oasis à toute berzingue. On s’inquiète un peu quand on commence à voir plus de buggys aux alentours et on se dit qu’on va finir par en embrocher un à force de rouler n’importe où n’importe comment. Mais bon, on est rentré à bon port sans problème. On va dire qu’ils doivent savoir ce qu’ils font.

A Huacachina, il n’y a que des hôtels. Qui dit pas d’auberge, dit pas de cuisine accessible. Du coup on est allé au resto le soir et le lendemain midi. Ici, ne cherchez pas les petits menus des picanterias péruviennes à 5 ou 10 soles. Il faudra plutôt compter sur de la restauration touristique, à base de pizzas, de plats de pâtes, de burgers et de quelques spécialités du coin, arrosée de Pisco Sour. Rien d’exceptionnel, mais pour deux jours ça fait très bien l’affaire.

Le lendemain en fin de journée nous reprenons un bus de nuit qui nous emmènera à Arequipa, 13 heures plus tard.

Où dormir ?

Les hôtels ne sont pas ce qui manque à Huacachina. Cela dit, l’oasis est petite, donc il n’y a pas non plus des centaines de possibilités. Je ne sais pas vraiment ce que ça donne en haute saison, je pense qu’il vaut mieux réserver un peu en avance, mais en basse saison c’est assez désert (ho ho ho… désolé).

Nous avons réservé une nuit à l’hôtel El Boulevard à 105 soles (28€) pour une chambre double avec salle de bain privée et petit déjeuner compris. Il y a également une petite piscine et quelques travaux, l’hôtel n’étant pas encore terminé quand nous y sommes allés.

Nous sommes passés par notre hôtel pour le tour en buggy qui nous a coûté 87,40 soles pour nous deux (12€ par personne). Notre timing était serré donc nous n’avons pas fait le tour des agences, mais j’ai l’impression que c’est un peu partout pareil. L’avantage du tour proposé par notre hôtel est que le chauffeur du buggy n’a pas emprunté le même chemin que les autres, donc nous n’avons pas croisé grand monde sur les dunes. Deuxième avantage : un pisco sour offert le soir.

Comment s’y rendre ?

Il faut tout d’abord rejoindre Ica, accessible facilement en bus depuis Lima. Nous avons pris la ligne Ica Express de Cruz del Sur. Les départs sont très fréquents depuis le terminal Javier Prado (toutes les heures environ). Le trajet dure 4h20 et coûte 40 soles (10,70€).

Une fois à Ica, il faut prendre un taxi pour rejoindre l’oasis de Huacachina. Logiquement, vous allez vous faire (gentilment) sauter dessus dès la descente du bus par des chauffeurs de taxi, qui savent très bien pourquoi les gringos sont là. Le prix de la course est de 10 soles (2,60€) et environ 20 minutes plus tard vous êtes devant votre hôtel. Je ne sais pas si on peut payer moins cher en marchandant un taxi dans la rue, mais pour le peu à économiser on ne s’est pas posé de questions.

Pour retourner à Ica, nous avons pris un taxi sur ce qui ressemble à une place centrale à Huacachina. Même tarif.