Il y a des destinations inoubliables et il y a Caldera. Située en bord de mer, cette petite ville a comme principal attrait sa proximité avec Bahía Inglesa, une station balnéaire avec une plage paradisiaque.

Après San Pedro de Atacama, on a décidé de faire un arrêt à Caldera pour faire une étape dans notre descente du Chili, mais aussi parce que ça nous branchait bien de passer notre 31 décembre et 1er janvier à la mer.

10h de bus

Le trajet de San Pedro de Atacama à Caldera (ou Copiapo, la ville d’à côté) prend une dizaine d’heures. On a donc naturellement voulu faire le trajet de nuit. Malheureusement, il n’y avait plus de place disponible dans le seul bus qui permettait de faire ce trajet et on a dû se rabattre sur un voyage de jour le 31. On est parti à 6h40 les yeux bien collés avec nos sacs bien serrés contre nous parce qu’on a lu que les vols étaient fréquents au premier arrêt à Calama. Une fois cette ville passée, on a desserré nos fesses et on a commencé nos activités de bus de jours : regarder des séries en hors connexion sur Netflix, faire des parties de Ticket to ride sur le téléphone de Benoît et faire la sieste.

Le paysage autour ne change pas durant tout le trajet : on traverse le désert aride d’Atacama.

Comment y aller ? Bus San Pedro de Atacama – Caldera • Compagnie Turbus • Tarif : 27 400 CLP (environ 31 euros) • Durée : 10h • NB : Il est aussi possible de prendre un bus San Pedro de Atacama – Copiapo et d’enchainer avec un bus d’une heure pour Caldera.
Où passer un 31 décembre de folie ? Restaurant et Pub Entre Jotes • Wheelwright, Caldera, Atacama, Chili

 

Bière et nachos pour le 31 décembre

On pensait qu’il y aurait un peu d’animation à Caldera pour le 31, mais on a débarqué dans une ville calme et vide. Le bord de plage était quand même sympa et après quelques dizaines de minutes de recherches, on y a trouvé un bar avec une terrasse qui nous offre une vue sur la mer. On y a bu une bière et mangé des nachos et des burritos pour fêter la nouvelle année. L’ambiance était telle que je me suis endormie vers 23h30 devant des épisodes de Kaamelott.

Vamos à la playa

On se réveille dans une nouvelle année et on fait ce pour quoi on est venu : aller à Bahía Inglesa.

Sur la plage principale, on prend notre premier colectivo Chilien. Au Chili, il s’agit de voiture et pas de vans comme au Pérou et en Bolivie. Ils font des trajets fixes et la destination est indiquée sur le panneau d’indication au-dessus du taxi.

20 minutes plus tard, il nous dépose à deux pas de la plage où il y a déjà beaucoup de monde. On décide de faire la promenade qui la longe en attendant que les nuages se lèvent. On profite du beau temps : être en short et t-shirt un premier janvier, c’est la première fois que ça nous arrive.

Après cette bonne balade, on commence à avoir faim. On s’arrête à un petit stand dans une allée perpendiculaire à la promenade et Benoît prend un empanadas jambon fromage et moi des frites. On déguste notre déjeuner au bord de la plage. En remontant vers l’entrée de la Bahía Inglesa, on croise plein de gens avec la spécialité chilienne que je voulais tester : le mote con huesillo ! On tombe finalement sur un stand et on s’en prend un pour deux parce que ça a l’air bien copieux. Il s’agit d’une boisson / dessert composé d’un sirop dans lequel s’est réhydratée une pèche séchée et de blé cuit. C’est servi avec une cuillère parce qu’il y a plus à manger qu’à boire. C’est pas mal, on est content d’avoir goûté.

On finit notre excursion à Bahía Inglesa par enfin se poser sur la plage. Benoît va se baigner et moi je lis.

Comment y aller ? Collectivo Caldera – Bahía Inglesa • Tarif : 1000 CLP par personne (environ 1,13 euros) • Durée : 20 minutes • Il faut les attendre au coin entre les rues Ossa Cerda et Gallo. Il y a aussi un bus à 500 CLP qui y va, mais nous ne savons pas exactement d’où il part sur la place principale, ni les horaires.

A la recherche de nourriture

Pour rentrer à Caldera, on aperçoit un bus qui part de la plage et qui fait le trajet pour deux fois moins cher que le colectivo. 20 minutes plus tard, on se retrouve à la recherche de nourriture pour le diner et notre petit-déjeuner du lendemain dans le bus. Pas de chance : tout est fermé le 1er janvier. Qui l’eut cru ? On tombe finalement sur un petit magasin. Benoît demande dans son espagnol assuré s’ils vendent du pain. La dame répond que oui et baragouine un truc que l’on arrive pas à comprendre. Elle nous invite à sortir du magasin avec elle et entre dans le logement d’à côté. Elle sort des petits pains tous chauds de son four et nous les vend. C’est la torture pour ne pas les manger tout de suite, ils sentent délicieusement bons.

Le soir, on se fait cuire un reste de riz qui trainait au fond de mon sac et on craque pour un des petits pains. Le reste nous servira de petit-déjeuner pour notre bus du lendemain qui nous emmène à La Serena.